- marnière
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• marlière v. 1200; de marne♦ Techn. Carrière de marne.⇒MARNIÈRE, subst. fém.Carrière d'où l'on tire la marne. Creuser, ouvrir une marnière (Ac. 1798-1935). Les marnières mornes et creuses Sont les gouffres jaunes des champs (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 230). Gargan était fils d'un marneux, d'un de ces hommes qui descendent dans les marnières pour extraire cette sorte de pierre molle, blanche et fondante, qu'on sème sur les terres (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Béc., 1885, p. 208). V. marner1 exemple.Prononc. et Orth.: [
]. Ac. 1694, 1718 marniere; Ac. 1740 -iére; dep. 1762 -ière. Étymol. et Hist. 1205-50 marliere (Renart, éd. M. Roques, 13895); 1377 marniere (GACE DE LA BUIGNE, Le Roman des Deduis, 9331 ds T.-L.). Dér. de marne; suff. -ière. Fréq. abs. littér.:29.
marnière [maʀnjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1373; XIIIe, marliere; de marne.❖♦ Carrière de marne. → Marneur, cit.0 Au milieu d'une vaste plaine, on aperçoit une espèce de hutte, ou plutôt un tout petit toit de chaume, posé sur le sol. C'est l'entrée de la marnière. Un grand puits tout droit s'enfonce jusqu'à vingt mètres sous terre, pour aboutir à une série de longues galeries de mines. On descend une fois par an dans cette carrière, à l'époque où l'on marne les terres.Maupassant, les Contes de la Bécasse, « Pierrot ».
Encyclopédie Universelle. 2012.